Togo / Présidentielle : Démarrage de la campagne électorale – 7 candidats à la conquête du fauteuil Présidentiel.

Archive: Le président Faure Gnassingbé lors d’un rassemblement électoral à Tado, au Togo, le 13 avril 2015.

🔴🗳️🇹🇬 7 candidats à la présidence de la République sont autorisés à battre campagne depuis ce jeudi 6 février 2020 jusqu’au 20, soit deux semaines durant, dans le cadre du premier tour du scrutin présidentiel prévu pour le 22 février courant.

«La campagne électorale du scrutin du 22 février 2020 est ouverte ce jeudi à Zéro heure », a annoncé dans une déclaration, jeudi matin, Ayassor Tchambakou, Président de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni), en invitant les 7 candidats à entrer en campagne sur l’ensemble du territoire togolais et à l’étranger en toute responsabilité et en respect du cadre réglementaire.

Le président de la Ceni a invité les sept candidats à éviter toute action ou déclaration qui « puisse laisser prospérer la moindre tension dans le pays au cours de cette période de campagne ».

Qui sont les candidats ?

Sur dix candidatures déposées, sept uniquement ont été retenues après expiration des délais et des recours, pour participer à cette course qui se déroule pour la première fois sur deux tours.

Il s’agit d’abord de Faure Gnassingbé, chef de l’Etat sortant et candidat du parti UNIR (Union pour la République), pour un 4e mandat. Il a toutes les chances de se faire réélire. Il est selon les observateurs le grand favori du premier tour de cette élection face à six candidats de l’opposition.

Jean Pierre Fabre, ancien chef de file de l’opposition, est vu comme le principal challenger de Faure Gnassingbé. Candidat de l’Alliance Nationale pour le Changement, il se lance pour la 3e fois dans la conquête du fauteuil présidentiel avec détermination et croit que cette fois-ci sera la bonne.

En 2010 et 2015, Jean Pierre Fabre avait réclamé la victoire attribuée par la Cour constitutionnelle à Faure Gnassingbé sous prétexte qu’il a été «volé».

Kodjo Agbéyomé, ancien Premier ministre sous Gnassingbé Eyadema (père de l’actuel chef de l’état, 38 ans de règne sans partage) et président et candidat du Mouvement patriotique pour la démocratie et le développement (MPDD), entre dans cette course renforcé de l’aura de Philippe Kpodzro, archevêque émérite de Lomé, mais aussi du soutien de plusieurs hommes et partis politiques de l’opposition. Il affirme qu’il sera proclamé président au soir du 22 février.

Les candidats Aimé Gogué, du parti ADDI (Alliance des Démocrates pour le Développement Intégral) ; Komi Wolou, candidat du PSR (Pacte Socialiste pour le Renouveau), Tchassona Traoré, candidat du MCD, (Mouvement Citoyen pour la Démocratie et le Développement), Georges William Kouessan candidat du parti Santé du Peuple, sont également des candidats bien connus des Togolais pour leur engagement pour le renouveau démocratique.

Ils sont considérés dans l’opinion comme « des faiseurs de roi » lorsqu’il y aura un deuxième tour.

Si les trois premiers ont une véritable chance de tirer leur épingle du jeu grâce à leur ancrage politique national, le candidat Aimé Gogué a de fortes chances de faire plein de voix dans le grand nord du pays où il a été élu député pour la précédente législature avant de boycotter les dernières législatives, fin 2019.

Le candidat Wolou Komi, universitaire et doyen de la faculté de droit à l’université de Lomé, pourra aussi faire plein de voix dans la région de Kara, d’où est également originaire le candidat Faure Gnassingbé.

De même, le candidat Tchassona Traoré a une popularité dans la région centrale où il y a eu plus de mobilisation en 2017 pour le départ de Faure Gnassingbé du pouvoir.

Enfin Georges William Kouessan souhaite bousculer les habitudes dans le sud du pays. Il affirme avoir toutes les chances de faire la différence lors de ce scrutin.

© Alphonse Logo/AA

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