Le 11 octobre, le Président de la CENI, Me Amadou Salif Kébé, a reçu des membres de la Coordination intersectorielle de la réforme et de la modernisation de l’état civil guinéen. La rencontre s’inscrit dans le cadre des consultations sectorielles de ladite coordination. Il s’agissait de partager avec la CENI le projet de stratégie nationale pour la réforme et la modernisation de l’état civil en cours. Un projet qui fera l’objet de présentation le 24 et le 25 octobre prochain devant toutes les parties prenantes, notamment les départements ministériels concernés par les systèmes d’identification et les partenaires techniques financiers que sont l’Union européenne et l’UNICEF qui accompagnent la Guinée dans le cadre de la modernisation de l’état civil. A sa sortie d’audience, M. Ibrahima Kaba, directeur national de l’Etat civil, a déclaré : « Nous venons pour essayer de voir les moyens de synergie entre la CENI et le système d’état civil modernisé qui est aujourd’hui une directive internationale. L’Union africaine à travers la communauté économique des Nations Unies pour l’Afrique et d’autres acteurs internationaux qui a pris l’initiative de mettre en place le Programme africain d’amélioration accéléré des systèmes d’état civil en vue de soutenir la gouvernance au plan politique, social et économique. Vous savez les enjeux qui sont aujourd’hui en relief au niveau des pays africains en matière de gestion de la gouvernance politique et sociale. Les questions de fichier électoral se posent avec assez d’acuité. Donc, à travers un état civil fiable et modernisé, ces questions pourraient être réglées de façon dynamique. C’est-à-dire que quand tu as un mort à travers son enregistrement dans le registre central de l’état civil, il est aussitôt classé dans toutes les autres bases de données dans un registre des morts. Au niveau des systèmes d’identification comme les passeports, les cartes d’identité et autres, il y a une interconnexion. En identifiant un registre à chaque guinéen, on ne peut plus modifier son identité au gré du vent. On est confronté à cette évidence. Donc, nous allons au même titre que beaucoup d’autres pays aujourd’hui surtout les pays africains, dans le sens de nous conformer aux normes et standards internationaux ». M. Kaba précise que l’informatisation est un volet important, mais aussi c’est un ensemble d’action qui va être mené à la fois sur le plan juridique, notamment la révision du cadre légal et sur le plan des renforcements des capacités des services. « Notre système d’état civil utilise des ressources humaines qui ne sont pas non seulement en nombre suffisant, mais aussi dont la qualification semble à un niveau qui ne répond pas suffisamment à l’exigence du travail. Il faut reconnaître que les équipements ne sont pas adaptés aux nouvelles procédures et conformes aux normes et standards internationaux. C’est pourquoi nous prévoyons de mettre des systèmes en connexion dont le système d’identité, le système de gestion des élections, le système d’assistance sociale, les consulats et l’ensemble des représentations diplomatiques à travers un système intégré, interopérable. Vous savez l’activité d’état civil est éminent intersectorielle. Donc, nous avons choisi l’approche qui met en relief cette synergie interopérable avec l’ensemble des parties prenantes. La coordination intersectorielle de la réforme et de la modernisation de l’état civil a été agréée par le Premier ministre. On a déjà tenu deux sessions et maintenant nous sommes en train d’aller progressivement dans le cadre de la conception des fondements de base du système qui permette de mettre cette opération en œuvre », a conclu le directeur national de l’état civil. Auteur: Souana Doré Source: La CENI |