🔴🗳️🇧🇮Les élections au Burundi seront l’une des plus chargées du calendrier électoral africain car elles devraient organiser une élection tripartite composée d’élections présidentielles, parlementaires et municipales prévues pour le 20 mai 2020.
Questions clés:
Le président sortant Nkurunziza a annoncé en décembre qu’il ne se présenterait pas aux élections. C’est après avoir mené le processus d’un référendum pour changer la constitution qui prolongerait le mandat présidentiel à une limite de sept par rapport aux deux mandats d’origine.
Cette élection verra donc un champ ouvert de nouveaux entrants dans la course présidentielle.
La décision de Nkurunziza de ne pas se présenter a laissé un vide de leadership clair au sein du Conseil national pour la défense de la démocratie-Forces pour la défense de la démocratie (CNDD-FDD), laissant de nombreux observateurs spéculer que cela pourrait conduire au retour de Nkurunziza qui peut légitimement un effet de levier sur le résultat du référendum à disputer lors de ces élections.
Le secrétaire exécutif de la principale opposition du Burundi, le Conseil national pour le respect de l’accord d’Arusha (CNARED), Anicet Niyonkuru, aurait déclaré: « Nous participerons aux élections prévues pour 2020, que la situation politique s’améliore ou non« .
L’ONU lors de sa réunion du Conseil de sécurité d’octobre 2019 a fait remarquer que « les élections de 2020 seront une étape critique » pour le Burundi, car elles indiqueront si le pays s’est complètement remis de la crise politique de 2015 au lendemain de ce que les partis d’opposition qualifient de troisième inconstitutionnel l’élections à terme de Nkurunziza.
Prédictions:
La dernière élection présidentielle de 2015 a été marquée par des violences et des violations des droits de l’homme, les partis d’opposition étant victimes de violations, dont la destruction de leurs biens. Une répétition de cela conduira probablement à l’annulation totale des élections ou à la création d’un environnement où les électeurs de l’opposition auront peur de participer au processus. Les deux scénarios seront de bon augure pour le CNDD-FDD au pouvoir car ils serviront de justification pour conserver le pouvoir.
©Projet des élections africaines.